La mer est partie, laissant derrière elle des fonds marins asséchés. Des dunes impitoyables engloutissent les ports perdus et les épaves pourries de l’océan. Les villes meurent lentement dans le désert qui grandit. Les gens se moquent de Marat qui pousse deux rails sous la coque de son bateau, attache un câble sur un treuil d’ancre et commence à tirer son bateau vers l’horizon, en chasse de la mer disparue tandis qu’il traverse ce désert sablonneux. Certaines personnes pensent que Marat est fou, mais lui, il tire, il tire… Tamara, la soeur de sa femme décédée, est la seule à ne pas rire. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle a été amoureuse de lui. Mais lui la rejette, ne pouvant oublier sa femme morte et pense qu’il n’a pas besoin d’une femme pour sa mission. Et donc Marat insulte et humilie Tamara. Un diseur de bonne aventure prédit à Marat que très bientôt, durant la nuit magique du Nouvel An, l’océan reviendra. Cette nuit-là, le bateau doit bouger et naviguer! Il doit être tiré avec toutes les forces possibles, peu importe que les forces soient affaiblies! Mais Marat a besoin d’aide. Il a encore un ami proche, Baltasar, le directeur et conservateur du musée des océans Il est son dernier espoir. Le musée est un vieux bateau situé dans un vieux port. Le conservateur explique à des groupes scolaires ce qu’il reste du passé. Jour après jour, de son point d’observation favori, il fixe le désert. Les habitants de la ville se moquent de lui mais restent prudent car il est craint. Cela à cause de son fils Jason, surnommé Gidschakist (à cause de cette espèce de guitare dont il joue qui porte le même nom). Jason est le chef gang de jeunes local, qui dévalise les camions qui traversent le désert. Devant son père Gidschakist prétend être un musicien sans défense. Il est préférable de garder une distance prudente de quelqu’un comme ça … Un jour, Gidschakist montre le bateau de Marat à Kwidak, un riche habitant du coin passionné de navires. Il propose une belle somme à Marat pour son bateau, et une bonne place de capitaine sur celui-ci, s’il est d’accord pour amener le schooner vers une rivière éloignée. Avec l’aide de Gidschakist et de ses amis, Kwidad essaye de convaincre Marat, et d’éprouver sa résistance par la force et les menaces. Cette lutte inégale oblige Marat à atteindre ses limites, et pour protéger son rêve, il met le feu à son bateau, de ses propres mains. Il se retrouve ensuite dans un train, agonisant et souffrant. A ce moment, Marat retrouve Tamara et leurs âmes perdues se reconnaissent l’espace d’un instant d’amour amer… Au même moment dans le désert se déroule un terrible acte sanglant. Les chauffeurs de camions terrorisés se rassemblent pour tuer Gidschakist, sans pitié, sous les roues de camions… La nuit du Nouvel An se rapproche. Marat quitte Tamara, il est obsédé par la pensée que l’océan va revenir. Il retourne à son bateau, où il rencontre Baltasar. Pour expier les crimes de son fils mort, il entame la reconstruction du schooner incendié de Marat. Les vieux amis se retrouvent et pleurent, et commencent à tout préparer pour la mise à l’océan du bateau, la nuit du Nouvel An. Cependant, un événement inattendu se produit: une heure avant minuit, un avion en détresse se rapproche. Il doit faire un atterrissage forcé. Mais la piste d’atterrissage de l’aéroport local est couverte de sable, les lumières ne marchent pas et il n’y a aucun opérateur de sécurité. Baltasar lance un appel à toute la ville, et tout le monde se presse pour offrir son aide. Des centaines de personnes se mettent au travail, jusqu’à en avoir les mains en sang. Dans l’excitation du moment, Baltasar oublie son ami Marat, profondément blessé par l’apparente trahison de son ami. Il s’enfonce dans le désert pour rejoindre son bateau à temps pour accueillir le retour de l’océan, prêt à naviguer à nouveau. Mais l’avion n’a pas atterri. Le problème technique peut être résolu de là-haut. Juste un bref flash de lumière provenant de l’avion, et il disparaît tout de suite après dans le ciel noir. Le lendemain matin, les gens commencent à se rendre compte que le bateau est parti sur les mers, avec Marat. La seule chose que l’on peut voir, c’est le sable humide et les crabes qui se déplacent dessus. Cela s’est donc passé, l’inattendu : l’océan est revenu. Mais les gens n’y ont pas cru, l’océan les a donc quitté à nouveau, en emportant Marat cette fois, qui ne reviendra jamais.

Opening at Rome Film Festival (2012)